Des ressources naturelles au capital naturel : l’Afrique trace sa voie vers la prospérité à Nairobi

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20 Juin 2025

GLF Afrique 2025 a réuni près de 2 500 personnes en ligne et à Nairobi (Kenya), pour échanger avec des experts sur la manière dont les communautés et les écosystèmes du continent peuvent prospérer grâce à une économie fondée sur la nature.

Nairobi, Kenya (20 juin 2025) – Hier, GLF Afrique 2025 : Innover, Restaurer, Prospérer – organisé par le Global Landscapes Forum (GLF) et CIFOR-ICRAF – a rassemblé près de 2 500 participants de 118 pays, en ligne et à Nairobi, pour mettre en lumière le rôle central des communautés locales dans la transition verte à travers l’Afrique.

Avec une portée de plus de 9 millions de personnes sur les réseaux sociaux, l’événement a réuni des innovateurs, des scientifiques, des investisseurs et des leaders communautaires africains et internationaux.

Ensemble, ils et elles ont fait résonner leurs voix, partagé leurs visions et souligné la force des actions de base – qu’il s’agisse de restauration des écosystèmes, de droits fonciers, de savoirs autochtones, d’emplois verts, de capital naturel ou encore d’intelligence artificielle.

Voici un aperçu des idées fortes partagées au GLF Afrique 2025 :

Innovation et intelligence artificielle au service des populations et de la planète

« Quand les données brutes prennent du sens, elles deviennent une information. Mise en contexte, cette information devient un savoir. Et ce savoir, une fois appliqué, se transforme en sagesse. C’est là tout l’enjeu : aller vers la sagesse. Transformer les données en or. L’Afrique possède déjà un immense capital naturel. À nous d’y apporter sens, intelligence et contexte à une économie verte. » – Éliane Ubalijoro, directrice générale, CIFOR-ICRAF

« L’IA ne sera vraiment utile que si l’on considère les agriculteurs non seulement comme des utilisateurs finaux, mais comme co-créateurs de nos solutions. … Miser sur ce que les gens savent déjà est l’un des moyens de créer des solutions adaptées. » – Esther Maina, développeuse géospatiale, Kenya Space Agency

« Les données et l’IA jouent un rôle clé pour révéler des perspectives inédites, et instaurer une transparence capable de rétablir la confiance dans notre écosystème. Les données créent transparence, la transparence crée la confiance et la confiance accélère les investissements. Mais tout cela ne fonctionnera que si nous reconnaissons enfin le capital naturel comme un levier économique majeur … capable de mobiliser des milliers de milliards en investissements. » – Kate Kallot, fondatrice et directrice générale, Amini AI

Restaurer et revendiquer les paysages africains

« Les droits fonciers sont le socle de l’économie verte. Comment faire en sorte que la relation entre l’Afrique et l’Occident – ou le secteur privé – soit fondée sur un véritable partenariat gagnant-gagnant ? Nous savons que l’Occident a la technologie, mais nous avons les ressources. Cela donne l’Afrique une position de négociation puissante. » – Solange Bandiaky-Badji, présidente de Groupe pour les droits et ressources (RRG) et coordinatrice de l’Initiative des droits et ressources (RRI)

« Les peuples autochtones, notamment ceux des zones arides, vivent depuis des générations en surmontant les défis et les incertitudes uniquement grâce à leur compréhension de l’environnement. » – Joshua Laizer, cofondateur, Tanzania Conservation and Community Empowerment Initiative (TACCEI) et GLFx Maasai Steppe

« Il faut créer des écosystèmes favorables qui permettent aux populations de renforcer leurs efforts de restauration et d’accéder aux économies fondées sur la nature, car des politiques sans les gens, ce n’est que de la poésie. » – Melyn Abisa, coordinatrice du projet INUKA, Youth4Nature

Prospérer en coopérant avec la nature

« [Il faut] redonner de la valeur à notre biomasse … C’est ce qui permet de préserver notre capital naturel. Aujourd’hui, le modèle dominant dans la restauration ne capture et valorise que 6 à 10 % de la biomasse. Il repose essentiellement sur des produits de base et des produits forestiers non ligneux comme le café, les noix de cajou, le macadamia ou le bois. Et tout est exporté à l’état brut. » – Peter Minang, directeur d’Afrique, CIFOR-ICRAF

« Il est temps de passer de l’aide au développement basé sur l’investissement. L’Afrique concentre 6 500 milliards de dollars de ressources naturelles, une population qui atteindra bientôt 2,5 milliards d’habitants, et 60 % du potentiel mondial en énergies renouvelables. Ce n’est pas un cas humanitaire, c’est une opportunité d’investissement que le monde ne peut pas se permettre d’ignorer. » – Sellah Bogonko, cofondatrice et directrice générale, Jacob’s Ladder Africa

« L’économie fondée sur la nature peut suffire à l’Afrique, nous n’avons donc pas besoin de dépendre de l’aide étrangère. Nous sommes notre propre ressource. » – Steve Misati, directeur, Youth Pawa et Restoration Steward 2024 des océans

CHIFFRES CLÉS

  • Plus de 60 % de l’économie africaine dépend du capital naturel – des forêts et de la biodiversité à l’eau et aux terres.
  • Investir dans la restauration et la gestion durable des paysages pourrait générer des retombées écologiques, sociales et financières majeures, avec un retour sur investissement pouvant atteindre 600 %.
  • Jusqu’à 70 % des communautés d’Afrique subsaharienne dépendent des forêts et des zones boisées pour leurs moyens de subsistance.
  • 65 % des terres productives de l’Afrique sont dégradées, en grande partie à cause de la crise climatique, de l’insécurité foncière et du sous-financement de la restauration.
  • Les besoins de l’Afrique en alimentation, logement et emploi vont croître car sa population passera de 1,5 à 2,5 milliards d’ici 2050.

Visionnez gratuitement GLF Afrique 2025 et découvrez directement ce que les experts ont partagé : bit.ly/GLFAfrica2025.

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NOTES AUX RÉDACTEURS

  • Téléchargez les visuels de GLF Afrique 2025 à partir de ce tableau Trello.
  • Bientôt, téléchargez les photos de GLF Afrique 2025 sur notre Flickr.
  • Obtenez plus d’informations et de données contextuelles dans cette note conceptuelle, disponible en anglais et français.
  • Pour plus d’informations, citations additionnels ou pour organiser une interview, veuillez contacter Kelly Quintero (k.quintero@cifor-icraf.org). Merci de nous indiquer si vous recherchez des spécialistes selon un thème, une région ou une langue.

À PROPOS DU GLF

Le Global Landscapes Forum (GLF) est la plus grande plateforme mondiale de connaissances en matière d’utilisation intégrée des terres, reliant les personnes autour d’une vision commune pour créer des paysages productifs, rentables, équitables et résilients. Le GLF est dirigé par le Centre de recherche forestière internationale et agroforesterie mondiale (CIFOR-ICRAF), en collaboration avec ses cofondateurs, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et la Banque mondiale, et les membres signataires de la Charte. Apprenez-en davantage sur www.globallandscapesforum.org.

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